Communiqué des habitant.e.s expulsé.e.s
Bonjour à toustes,
Nous avions envie de nous retrouver aujourd’hui pour écrire collectivement un texte narrant l’expulsion de l’Amassada de notre point de vue, nous qui avions fait le choix depuis plusieurs mois d’y vivre de manière permanente.
Aujourd’hui, une semaine et demie depuis la destruction de notre maison, nous avons enfin trouvé un lieu oû nous poser, nous reposer. Juste après les expulsions nous nous sommes retrouvé-e-s sans logement -heureusement nous avons pu compter sur l’accueil d’ami-e-s pour nous héberger- et nous avons du faire face au cours de la semaine à l’arrestation de plusieurs de nos ami-e-s et camarades.
Ce n’est qu’aujourd’hui alors que nous avons un nouveau lieu, que nous prenons plus conscience de ce que nous avons perdu et de qui est arrivé.
L’émotion nous prend en écoutant une amie raconter son ressenti de ce qu’il s’est passé mardi 8 octobre. En fait nous nous rendons compte que nous ne sommes pas prêt-e-s à écrire un texte relatant la nuit et journée de mardi…
Voir son habitat se faire détruire, les différentes constructions que nous avions baties tout autour, la vie que l’on y avait créée, tout ça balayé en une matinée par des monstres de fer et leurs stupides soldats. Le transformant en une surface sans vie, grillagée.
Egalement nous ressurgissent en mémoire tous les moments passés, les joies, les colères, les pleurs, les liens qui s’y sont crées.
Ils ont beau avoir détruit notre lieu de vie, cela ne remet aucunement en cause notre détermination à combattre ce projet et son monde qui va jusqu’a faire du vent une ressource lucrative.
L’ironie du sort fait qu’aujourd’hui nous nous retrouvons à habiter dans une maison face à l’actuel transformateur de Saint Victor et Melvieu, au lieu de le Planol.
Vous êtes les bienvenu-e-s pour nous visiter, nous rejoindre, pour préparer la suite et notamment le grand week end de résistance du 1-2-3 Novembre.
Comme l’a dit un ami : « Ils vendent le vent, soyons tempêtes ».
Pas res nos arresta
L’Amassada en exil
De la Plaine au Planol