Occupation permanente

Ici nous mettrons régulièrement les communiqués de l’occupation, les actualités diverses,etc. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus par mail sur amassada@riseup.net et pour les urgences (arrivé de police, de chantiers…) vous pouvez contacter le 06 44 74 21 92 si on ne répond pas laissez un message ou un texto. Et n’oubliez pas en venant de ramener un petit quelque chose, liste de matériel ICI.

Et le journal de bord de l’amassada, rédigé par les occupants du hameau, à retrouver ICI.

A bientôt sur la plaine!

RONDES (texte des occupants)

Du fait d’une zone d’occupation  et d’opposition, du fait de la menace d’expulsion proche, du fait de la présence nombreuse des flics la semaine dernière sur la zone, du fait de notre petit nombre sur place au quotidien, du fait de l’astreinte de 2000 € par jour,

Nous avons décidé de faire des rondes journalières tous les matins et nous tournons tous les jours pour que les un.es qui se sont levé.es tôt puissent dormis le lendemain.

Ces temps-ci, et même depuis le début de l’occupation, nous sommes trop peu nombreux.ses pour effectuer les rondes, mener la vie du quotidien, organiser une défense, faire des courses… Le temps nous manque pour nous reposer, dormir jusqu’à tard, s’évader quelques jours hors zone, faire la fête en pensant à autre chose.

Nous sommes fatigué.es physiquement et moralement par tous ces éléments, et aussi par le froid et les conditions dans lesquelles nous vivons (même si en vrai, on est bien à l’Amassada, on dort pas non plus dehors).

On voudrait aller aux soirées quand il y en a, mais on a pas envie de laisser la plaine vide. On a envie d’aller chercher du matos pour construire, d’aller faire des récup, mais on a pas envie de laisser la plaine vide. On aurait envie d’aller aux actions qui sont menées à Saint Affrique, à Millau avec les copain.es, mais on a pas envie de laisser la plaine vide.

Pour nous, c’est important de faire vivre le lieu, qu’il y ait du monde. Rien que de pouvoir prévenir si les flics déboulent en masse, où qu’ils profitent de l’occasion pour prendre des petites photos, et pourquoi pas rentrer dans les cabanes fouiller dans ce qui ne les regarde pas.

En fait, si on est pas là, comment on est au courant de l’expulsion aux aurores ?

Du coup, pour reprendre le fil, on aimerait bien de temps en temps des copaines qui viennent prendre le relai là-haut. Passer une journée et une nuit, faire la ronde le matin, passer plusieurs jours pour qu’on puisse sortir un peu et revenir plein.es de joie et d’énergie !

Vous êtes tous.tes invité.es à venir à n’importe quel moment et c’est avec plaisir qu’on vous laisse le bonheur de notre quotidien( ciel fou fou fou au lever du soleil !). Un peu de soutien physique est le bienvenu, et sera toujours le bienvenu. Vous pouvez appeler sur le téléphone de l’Amassada, il y aura toujours quelqu’un.e au bout du fil. On vous attend sur la plaine, une heure, une journée, une nuit, jusqu’au bout, pour la vie. BISOUS

besoin de renfort à l’amassada.

ce samedi 19 janvier, nous avons fété les 4 ans de l’amassada dans les halles qui sont enfin fermées et chauffées pour l’occasion.

Un texte lu ce samedi:

Quelle est la différence entre nous et RTE, nous et les promoteurs éoliens ?

Pour eux la terre est argent, pour eux nos vies sont monnayables.

Ils corrompent les élus, achètent l’adhésion des collectivités, ils voient dans nos montagnes des crêtes à déboiser et à exploiter.

Pour nous se sont les valeurs qui comptent, le respect des espaces que l’on habite. Contrairement à ce qu’ils semblent croire nous ne vivons pas sur un territoire vierge à conquérir. Ici le paysage dessine l’histoire de ce pais, de la viticulture à l’élevage ovin. Il raconte le travail de dizaines de génération d’hommes et de femmes paysans et ouvriers. Les rivières nous ont baignés l’été. Les forêts ont enchanté nos enfances. Nous avons couru les papillons sur les causses qui cherchaient ici une orchidée, là une autre fleur aussi ravissante.

Au nom de quoi laisserions-nous une friche industrielle à nos enfants ?

Aujourd’hui, les terres de La plaine à Saint Victor sont encore préservées.

Si le transformateur voit le jour alors ce n’est pas seulement quelques six hectares qui seront bétonnés mais également tous les sommets de ces montagnes où de nouveau parc éolien écraseront à coups sur notre quotidien ainsi que des dizaines d’hectares de plateau calcaires qui se couvriront de panneau solaire.

Il n’est pas trop tard pour défendre nos hauteurs.

Depuis 2009, le projet est contenu, repoussé grâce à la lutte.

D’abord des habitants de Saint Victor et de l’association plateau survolté mais aussi par tous ceux qui sont passé sur la plaine ses quatre dernières années façonnant le hameau de résistance appelé Amassada.

Des hommes et des femmes habites ce hameau pour empêcher sa destruction.

Il faut les soutenir, les rejoindre. Ne serais ce que pour quelques heures.

Quelques soient les contraintes que nous impose RTE et les serviles services de l’état,

Nous résisterons et ferons face.