Un texte de copaines qui ont vécu quelques temps à l’Amassada (ils et elles reviendront, à n’en pas douter…)

Salut l’Amassada !

On nous avait dit : « Passez par l’Amassada, c’est un lieu de paix et de nature. Ils sont en train d’occuper les terrains.’

Ainsi nous sommes passés et nous y avons vécu pour quelques semaines.

Ici les habitants et les solidaires ont décidé de s’opposer à la construction d’un méga-transformateur qui devra transformer l’énergie produite par les éoliennes de la zone et par les pales qui viendront encore se dresser.

Ici les habitants du lieu et les solidaires ont décidé de ne pas se faire berner par un énième projet « green », un énième projet mal déguisé, de spéculation et destruction.

Les éoliennes ne remplaceront pas les centrales nucléaires, ni celles a houille ou à charbon mais elle produiront encore plus d’électricité, la célèbre électricité française, électricité a vendre.

Pour arrêter tout cela, ou au moins le ralentir, est née l ‘Amassada.

Mais l’Amassada n’est pas seulement un lieu de paix et de nature, c’est un lieu qui est en train de grandir avec les gens qui vivent ici.

C’est un lieu où on partage tout, pas seulement les choses matérielles mais surtout les connaissances.

Ici nous nous sommes rencontrés, nous avons discuté et nous avons beaucoup appris. Nous nous sommes réappropriés des savoirs que la société capitaliste nous veut faire oublier, afin de nous rendre toujours plus subordonnés aux métiers des autres, toujours moins capables d’être autonomes et vivre en liberté.

Ainsi nous avons modelé la glaise, nous avons travaillés le bois, nous avons construit une cabane où vivre et résister.

Nous nous sommes exprimés librement avec le travail, mais aussi avec le pinceau, le stylo, la musique, le mot, l’action.

L’Amassada est surtout un lieu de liberté, de résistance, et de révolte. C’est une occupation des terrains, une ZAD et nous serons toujours aux cotés de ceux qui luttent ici.

Car nous sommes et serons toujours à coté de ceux qui luttent contre les tentacules du monstre-état capitaliste, contre ses projets qui ont ravagé les territoires et toutes les espèces qui y vivent, des projets poussés en avant au nom du profit et de l’extension du contrôle de l’État.

Maintenant nous sommes loin, mais nous reviendrons encore pour apprendre, pour partager ce que nous savions, pour construire une échelle, une cabane dans les arbres, pour explorer le bois, observer un rapace, découvrir un dolmen. Et aussi pour nous rebeller à ce monde, les uns à cotés des autres, lancer des pierres, fronder, entraver les engrenages de ce système.

A toute Amassada :

Pas Res Nos Arresta !

des vagabonds sans patrie

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