Belle saisie des forces de l’ordre aveyronnaises: une professeure de yoga, un tondeur de brebis, une fabricante de sandales, un éducateur à la retraite…

4 personnes sont inculpées pour avoir contesté la colonisation industrielle de la Plaine. Inculpées pour avoir participé à un mouvement large qui depuis 5 ans refuse l’implantation, sur des terres agricoles et une commune déjà farcie d’infrastructures électriques, d’un méga-transformateur de RTE-EDF. Un transformateur qui, selon RTE, devrait participer à la transition écologique alors qu’il ne fera qu’augmenter notre addiction énergétique. Produire toujours plus en fermant les yeux et la parole de celles et ceux qui veulent mesurer les conséquences de ce système qui va dans le mur.

Alors oui pour que la Plaine reste belle et conviviale, nous y sommes retourné.es une semaine après l’expulsion et la destruction du hameau de l’Amassada. Le mardi 8 octobre, malgré une résistance en bloc, ils ont mis quelques heures à tout raser. 5 années de construction et de souvenirs de lutte écrasés par leur bêtise. En nombre dans leurs fourgons, suivis de leurs pelleteuses et armés de leurs deux blindés.

Ce samedi 12 octobre, nous avons donc tenté de les faire reculer à leur tour. En marchant et en chantant nous voulions rejoindre ce dernier éclat de notre passage sur la plaine: une ruche qui trônait encore au milieu du chantier et ses milliers d’abeilles.

Les gardes à vue de ces 4 personnes ont été prolongées de 48 heures et elles ne sont sorties que le lundi après-midi après un passage devant la procureur et le juge de la liberté et des détentions. Leur procès se tiendra le 11 mars 2020 à Rodez. Les chefs d’inculpation sont « attroupement masqué, outrage, violence avec arme sur personne dépositaire des forces de l’ordre avec circonstances aggravantes (incapacité de travail de 1 jour pour une personne et 0 jours pour les 11 autress qui portent plainte), dégradation de matériel pour le compte de la gendarmerie et de RTE, et refus de prélèvement ADN ». D’ici là, elles sont placées sous en contrôle judiciaire qui leur interdit tout passaga sur la commune de Saint Victor Et Melvieu sous peine de détention jusqu’au procès et les contraint à un pointage régulier à la gendarmerie.

Fort.e.s de cette expérience, nous soutenons et nous nous prtons solidaires de toutes les personnes qui subissent des fortes pressions policières lors des arrestations et des gardes à vue de plus en plus souvent prolongées. Le gouvernement montre sa force brute- après s’être entraîné dans les banlieues- dans le mouvement des Gilets Jaunes, l’évacuation partielle de la ZAD de Notre Dames Des Landes, les actions de groupe écologistes s’amplifiant, il utilise de plus en plus des armes de guerre pour mater les rébellions. A nous de montrer notre solidarité contre cette criminalisation des luttes.

Nous appelons à venir les 1, 2 et 3 novembre, week end de la Toussaint, pour faire renaître le Plaine et enterrer leur projet.

« Force reste à la loi » dit Mme la Préfète, lors de l’expulsion du hammeau de l’Amassada. mais sa loi est celle des lobbies criminels qui poursuivent sans vergogne l’industrialisation du monde, la marchandisation du vivant, la destruction de la nature… Sa loi qui réquisitionne les forces de l’ordre comme des mercenaires. mais Mme la préfète oublie la légitimité de notre mouvement. Nos convictions, notre détermination et notre nombre sont une force qui ne se défera pas.

Pas res nos arresta!!!

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